L’apologie du toit de chaume

L'apologie du toit de chaume

Depuis toutes ces années, je reste convaincu que la toiture chaume est la plus confortable à vivre. Tant par son isolation thermique que phonique.

En effet, qu’il vente, neige, pleuve ou grêle, si vous ne regardez pas par votre fenêtre, vous ignorez tout cela, grâce au silence procuré par l’amortissement des éléments extérieurs par le roseaux.

Aux plus sceptiques, qui me diront qu’une chaumière ça brûle, je leur répondrai:  » Oui, mais pas plus qu’une autre maison « . En effet, un toit de chaume bien réalisé, est suffisamment ventilé pour sécher mais pas assez aéré pour alimenter des flammes. Les chaumières qui prennent feu, sont soit frappées par la foudre, donc brûle comme n’importe quelle maison qui aurai subit la même chose, soit prennent feu de l’intérieur par une négligence humaine, et/ou une mauvaise installation électrique qui mettent le feu dans les combles.

De plus la chaumière vous assure une maison fraiche en été, mais qui si elle est bien isolée, peut dépasser de loin le coefficient de résistance thermique R= 7m2 K/W pour les combles perdus. Puisque le roseau n’a pas de point de rosé, il nous permet et nous oblige, que l’isolant et le roseau se touche et ainsi de cumuler ces deux couches.

 

Choix des matériaux, méthodes de pose et entretien

Nous nous efforçons de n’utiliser que des matériaux de qualités et de faire les meilleurs choix pour faire durer votre toiture chaume.

  • Lattage fixé à la vis à bois, et pas aux clous qui souvent s’arrachent au serrage du roseau.
  • Pose du roseau à la barre galvanisée de 5mm, vissée au lattage au fils inoxydable. Et pas à la normande, ou le lien est un fil galvanisée de 1mm.
  • Choix du roseau en fonction de sa robustesse et non de sa provenance.
  • Choix des matériaux en fonction de leurs qualités et durabilités et non pour leurs petits prix.
  •  Démoussage au Karcher et pas au taille haie, qui entre de mauvaises mains, va retirer plusieurs années de vie à votre chaumière sans raison. Pas de produits chimiques qui risque de rendre votre roseau poreux à la longue, seulement de l’eau à haute pression pour retirer toutes les mousses, roseaux putréfies et même champignons qui dévorent votre toit en profondeur, souvent épargnés par les autres méthodes évoquées.
  • Choix du faitage, car même si le faitage terre est typique et régional, il n’en reste pas moins qu’un tas de boue dégoulinant sur votre toiture à chaque averse. Cela forme une eau boueuse qui favorise les mousses et autre départ de pousse de végétaux dans les endroits a moindre pentes de votre toiture.
Cependant cette toiture ne supporte pas la médiocrité. Elle exige de votre chaumier, du bon sens et un savoir-faire précis sur plusieurs points : dans la gestion de l’épaisseur de chaume finale, du recouvrement des liens de fixations du chaume, de la qualité du roseau choisi par le chaumier, de la qualité des matériaux de pose ( fils inoxydables, barres galvanisées, taille du lattage, choix du faitage, lattage fixé à la visse a bois … ).
 
Mais elle va aussi exiger du client, de l’entretenir régulièrement. Un démoussage tous les 5 à 7 ans est préconiser et de faire les bons choix pour la durabilité de votre toiture comme le faitage, oubliez la terre et les iris, qui sont typiques de la chaumière mais qui favorisent la mousse, et privilégiez des matériaux plus moderne qui auront un effet bénéfique pour votre toit comme le cuivre connu pour son action anti-mousse.